Allah a ordonné le port de voile islamique et celui-ci occupe une place centrale dans la vie religieuse de la femmes musulmane. Ce vêtement, symbole de pudeur et de dévotion, tire ses origines des textes sacrés de notre religion. Malgré les débats dans nos sociétés contemporaines, il est hors de questions de désobéir à Allah pour plaire aux créatures.
Cet article cherche en détail les conditions et règles régissant le port du voile pour les femmes musulmanes, conformément aux préceptes islamiques.
Qu’est-ce que le hijab et son origine dans l’islam ?
Le terme « hijab » signifie littéralement « voile » ou « séparation » en arabe. Dans le contexte islamique, il désigne le vêtement couvrant porté par les femmes musulmanes pour préserver leur pudeur. L’origine coranique du hijab se trouve principalement dans deux versets :
La sourate 24, verset 31 : « Enjoint aux croyantes de baisser leur regard, de préserver leur chasteté et de ne montrer que ce qui peut paraître. » Ce verset mentionne spécifiquement le fait de rabattre le voile sur la poitrine.
La sourate 33, verset 59, demande au Prophète de dire à ses épouses, ses filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles. Ce verset souligne que cette pratique permet d’être reconnues et de ne pas être importunées.
Il existe différents types de voiles islamiques, chacun couvrant le corps à des degrés divers :
- Le hijab : couvre les cheveux, le cou et la poitrine
- Le khimar : similaire au hijab, mais plus long
- Le jilbab : vêtement ample couvrant tout le corps sauf le visage et les mains
- Le niqab : voile intégral ne laissant apparaître que les yeux
Les parties du corps à couvrir selon les prescriptions islamiques
Selon la majorité des savants musulmans, le voile islamique doit couvrir l’intégralité du corps féminin, à l’exception du visage et des mains. Cette interprétation se base sur les hadiths authentiques et l’avis des compagnons du Prophète.
Les cheveux, le cou et la poitrine doivent impérativement être dissimulés. La divergence entre les savants porte essentiellement sur le visage. Certains érudits, notamment de l’école hanbalite, considèrent que le visage fait des zones qui doivent également être couvertes. D’autres, comme l’imam Malik, estiment qu’il peux rester apparent.
Cette divergence d’opinion s’explique par différentes interprétations des textes sacrés et des traditions prophétiques. Les partisans du niqab s’appuient sur des hadiths spécifiques, tandis que ceux qui autorisent le visage découvert se réfèrent à d’autres traditions.
Il est essentiel de remarquer que ces règles s’appliquent en présence d’hommes étrangers à la famille proche (non-mahrams). Devant son mari, ses enfants ou ses proches parents, la femme musulmane peut adopter une tenue plus décontractée.
Les critères de conformité du vêtement
Pour être conforme aux prescriptions islamiques, le vêtement porté par la femme musulmane doit répondre à plusieurs critères essentiels :
Ample et non-moulant : Le hijab doit être suffisamment ample pour ne pas dessiner les formes du corps. Les vêtements serrés ou moulants sont proscrits car ils pourraient susciter la tentation.
Opacité du tissu : Le tissu utilisé doit être opaque et non transparent. Il ne doit en aucun cas laisser entrevoir la peau ou les sous-vêtements. Cette règle vise à préserver la pudeur et la dignité de la femme.
Discrétion et sobriété : Le vêtement ne doit pas être une parure en soi ni attirer l’attention. Les couleurs vives, les motifs tape-à-l’œil ou les ornements excessifs sont à éviter. L’objectif est de rester modeste et de ne pas susciter de regards indésirables.
Ces critères s’appliquent à l’ensemble de la tenue, du foulard couvrant la tête jusqu’aux chaussures. La conformité du hijab ne se limite donc pas à la simple couverture des cheveux, mais englobe une approche globale de l’habillement féminin en islam.
L’interdiction de la ressemblance avec les non-musulmans et les hommes
L’islam accorde une grande importance à la préservation de l’identité musulmane, y compris dans l’habillement. De ce fait, le vêtement porté par les femmes ne doit pas ressembler aux tenues spécifiques des non-musulmans. Cette règle vise à maintenir une distinction claire entre les communautés et à éviter toute confusion identitaire.
De même, l’interdiction de ressemblance avec les vêtements masculins est fermement établie. Le Prophète Muhammad a maudit les hommes qui s’habillent comme des femmes et vice versa. Cette séparation nette entre les genres dans l’habillement participe à la préservation des rôles distincts attribués à chaque sexe en islam.
Concrètement, cela signifie que les femmes musulmanes doivent éviter :
– Les vêtements typiquement associés à d’autres religions (saris hindous, habits monastiques, etc.)
– Les tenues traditionnellement masculines (costumes-cravates, pantalons larges, etc.)
– Les accessoires spécifiquement masculins (cravates, nœuds papillon, etc.)
L’objectif est de maintenir une apparence féminine tout en respectant les critères de modestie islamique. Cette distinction vestimentaire contribue à renforcer l’identité musulmane et à promouvoir les valeurs de pudeur propres à l’islam.
Les règles concernant le parfum et les ornements
L’islam réglemente également l’usage des parfums et des ornements pour les femmes musulmanes en public. Selon plusieurs hadiths authentiques, notre Prophète Muhammad – paix et bénédiction sur lui – a interdit aux femmes de se parfumer lorsqu’elles sortent. Cette interdiction vise à éviter d’attirer l’attention des hommes étrangers et de susciter la tentation.
Le parfum est considéré comme un ornement qui peut éveiller le désir. Son usage est donc réservé à l’intimité du foyer, en présence du mari ou des proches parents (mahrams). En public, les femmes doivent s’abstenir de porter des fragrances perceptibles.
Concernant les bijoux et autres ornements, la règle générale est la modération. Les femmes peuvent porter des bijoux discrets, mais doivent éviter tout excès ou ostentation. L’objectif est de rester élégante sans attirer indûment l’attention. Les bracelets, bagues ou colliers sont autorisés tant qu’ils restent sobres et ne contredisent pas l’esprit de modestie du hijab.
Mentionnons que ces règles s’appliquent principalement en présence d’hommes étrangers. Dans un cadre féminin ou familial, les femmes ont plus de liberté pour se parer et se parfumer.
Le but et la signification spirituelle du hijab
Le hijab va bien au-delà d’un simple code vestimentaire. Il incarne une dimension spirituelle profonde dans la vie des femmes musulmanes. Son but premier est de préserver la pudeur et de protéger les femmes des regards indésirables. En se couvrant, la femme affirme sa dignité et son attachement aux valeurs islamiques.
La modestie, vertu centrale en islam, s’exprime à travers le hijab. Ce vêtement rappelle constamment à celle qui le porte son engagement envers Allah et sa foi. Il encourage un comportement pudique et réservé, non seulement dans l’apparence mais aussi dans les actes et les paroles.
Le hijab peut être vu comme une forme de dévotion et de soumission à la volonté divine. En le portant, la femme musulmane manifeste son obéissance aux commandements d’Allah et son désir de Lui plaire. Cette pratique renforce le lien spirituel entre la croyante et son Créateur.
Il est important de souligner que la modestie en islam concerne aussi les hommes. Bien que leurs obligations vestimentaires soient moins strictes, ils sont également tenus de s’habiller de manière décente et de baisser leur regard devant les femmes étrangères.
L’âge et les circonstances du port du hijab
Selon la jurisprudence islamique, le port du hijab devient obligatoire pour les femmes musulmanes à partir de la puberté. Cette période marque le début de la responsabilité religieuse (taklif) et l’application des obligations cultuelles comme la prière et le jeûne.
Le hijab doit être porté en présence d’hommes étrangers à la famille proche (non-mahrams). Cela inclut les hommes avec lesquels le mariage est théoriquement possible. Les mahrams, devant lesquels le hijab n’est pas requis, comprennent :
– Le mari
– Le père et le grand-père
– Les frères
– Les oncles paternels et maternels
– Les beaux-pères
– Les fils et petits-fils
Il existe certaines exceptions où le hijab peut être temporairement retiré, comme pour des raisons médicales ou en cas de nécessité absolue. En revanche, ces situations doivent rester limitées et justifiées par un besoin réel.
Notons que certains savants recommandent aux jeunes filles de s’habituer progressivement au hijab avant la puberté, afin de faciliter son adoption lorsqu’il deviendra obligatoire.
Les défis du port du hijab dans la société moderne
Le port du hijab peut présenter des défis d’intégration sociale et professionnelle dans certaines sociétés contemporaines, particulièrement en Occident. Les femmes voilées font parfois face à des discriminations, des préjugés ou des restrictions légales concernant leur tenue.
Dans le monde professionnel, certaines entreprises ou institutions peuvent être réticentes à embaucher des femmes portant le hijab, invoquant des raisons de neutralité ou de sécurité. Cette situation peut limiter les opportunités de carrière pour les musulmanes pratiquantes.
Certaines boutiques en ligne vendent des vêtements islamiques conformes au normes islamiques tout en étant modernes, ceci peut vraiment aider nos sœurs qui sont contraintes de travailler. Nous vous invitons à découvrir la boutique Salam Muslim, qui propose des jilbabs et des abayas.
Les débats sur le hijab dans l’espace public sont souvent vifs et polarisants. Certains pays ont mis en place des législations limitant le port du voile dans certains contextes, comme les écoles ou les administrations. Ces lois sont perçues par de nombreux musulmans comme une atteinte à la liberté religieuse.
Malgré ces défis, de nombreuses femmes musulmanes témoignent de leur attachement au hijab et de leur détermination à le porter. Elles voient dans cette pratique une affirmation de leur identité et de leurs convictions, tout en cherchant à s’intégrer pleinement dans la société.
Les obligations vestimentaires des hommes en islam
Bien que moins strictes que celles des femmes, les règles vestimentaires masculines en islam existent et doivent être respectées. Les hommes musulmans sont tenus de couvrir leur corps du nombril aux genoux en présence de personnes extérieures à leur famille proche.
Les vêtements masculins doivent être amples et ne pas dessiner les formes du corps. Les tissus transparents ou trop fins sont à éviter. L’islam encourage la modestie et la pudeur pour les deux sexes, bien que les exigences soient différentes.
Les hommes doivent également éviter de porter des vêtements associés aux femmes ou aux non-musulmans. L’objectif est de préserver une identité masculine distincte tout en respectant les principes islamiques.
Il faut souligner que la modestie ne se limite pas à l’apparence physique. Les hommes musulmans sont encouragés à adopter un comportement pudique, à baisser leur regard devant les femmes étrangères et à éviter toute attitude provocante ou séductrice.
L’évolution historique et sociale du voile islamique
Le voile islamique a connu une évolution significative au fil des siècles, tant dans sa forme que dans sa signification sociale. Dans les premières sociétés musulmanes, le voile était souvent un marqueur de statut social, porté principalement par les femmes des classes supérieures.
Récement le voile a pris différentes formes selon les régions et les cultures musulmanes. Du simple foulard couvrant les cheveux au niqab intégral, les variations sont nombreuses alors que le monde islamique avait très l’argement adopté le niqab.
Aujourd’hui, le débat sur le voile est vif. Certains y voient une affirmation de l’identité musulmane, tandis que d’autres le considèrent comme un obstacle à l’émancipation des femmes. Ces interprétations divergentes reflètent la complexité des enjeux liés au hijab dans les sociétés contemporaines.
Finalement, le voile islamique, avec ses multiples facettes et significations, reste un élément central de la pratique religieuse pour de nombreuses femmes musulmanes. Sa conformité aux prescriptions islamiques implique le respect de conditions précises, tant dans la forme que dans l’esprit. Au-delà des aspects vestimentaires, le hijab incarne un mode de vie empreint de pudeur et de spiritualité. Face aux défis de la modernité, les femmes musulmanes continuent d’affirmer leur attachement à cette pratique, tout en cherchant à concilier leur foi avec les exigences de la vie contemporaine.